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Quelques années auparavant, René Dumont avait commis un autre livre marquant, « L’Afrique noire est mal partie ». Un plaidoyer incisif et rapide, simpliste et partiellement erroné comme à son habitude. Je me souviens d’une conférence sur ce thème au cours de laquelle, un étudiant africain prit la parole : « Qu’elle soit mal partie, nous les Africains, au fond, on s’en fout. L’important pour l’Afrique, c’est qu’elle soit partie ! » Pour avoir consacré vingt cinq ans de ma vie d’ingénieur agronome au développement agricole et rural de la plupart des Pays de l’Afrique francophone, au risque de choquer, je peux assurer que l’un et l’autre se trompaient. L’Afrique noire n’était pas MAL partie, elle n’était pas partie du tout.
L’est-elle aujourd’hui ?
Sur le plan démographique, il semble qu'elle soit bien partie... pour le meilleur et pour le pire.
Si une telle croissance de population est possible c'est bien que d'autres paramètres ont suivis ( alimentation, santé...) ou alors que la transition démographique chère à Todd n'a pas eu lieu.
Et le coût environnemental d'une telle croissance est probablement exhorbitant !
Autre réflexion : ce que la France a tenté avec l'Afrique, à savoir accompagner son développement tout en profitant de ses ressources et de certaines facilités de la Francafrique, n'est ce pas maintenant la Chine qui réitère l'expérience, avec d'autres méthodes ?
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